• Les piles électriques de Bagdad


    Pile de bagdad


    En 1938, un archéologue autrichien, le Dr Wilhelm König, s'est penché sur un "objet cultuel" reposant au fond des caves du musée de Bagdad.

    Il s'agit d'un petit vase en terre cuite de 15 centimètres de hauteur sur environ 7,5 centimètres de diamètre.
    Emergeant du bouchon bitumineux, une tige en fer est insérée à l'intérieur d'un cylindre en cuivre et isolée de celui-ci à sa base par un tampon en bitume ; le cylindre de cuivre étant soudé avec son capuchon par un alliage plomb/étain.

    Plusieurs de ces piles ont été trouvées dans les ruines de Khujut Rabu, ville Parthe, aux alentours de Bagdad. Les Parthes, farouches guerriers, ont dominé la région entre 250 av. J.C. et 230 ap. J.C. .
    Dix autres piles furent découvertes plus tard à Ctesiphon.

    Le cuivre porte une patine bleue caractéristique de la galvanoplastie à l'argent.
    On pense donc qu'elles sont beaucoup plus anciennes car on a retrouvé également des vases en cuivre plaqués argent dans un site Sumérien vieux d'au moins 2500 ans av. J.C.

    Différents spécialistes ont reproduit la pile en utilisant du jus de raisin comme électrolyte et ont effectivement obtenu un courant électrique, suivant les expérimentateurs, entre 0,5 et 1,5 volts.

    Description d'une pile de bagdad   1 : Tige en fer.
      2 : Bouchon en asphalte.
      3 : Vase en terre cuite.
      4 : Electrolyte.
      5 : Cylindre de cuivre.
      6 : Tampon isolant en asphalte.
      7 : Capuchon en cuivre.
      8 : Fil de masse.

    On peut donc supposer qu'il y a plusieurs centaines d'années, les inventeurs ou tout au moins les utilisateurs se sont servis de ces piles pour "arnaquer" leurs contemporains en leur vendant du cuivre au prix de l'argent. On imagine alors fort bien pourquoi cette découverte est restée secrète...


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